24 août 2019

Report Motocultor 2019

Tiens, qu'est-ce que c'est ici ? Ah oui, un blog, merde. Comme souvent, je devrais commencer par m'excuser pour ma trop longue absence en ces lieux étroits, mais non, on s'en tamponne, on passe directement à l'essentiel : Le Motocultor qui s'est tenu il y a une semaine non loin de Vannes (pas les blagues, la ville, quoi que vu certains groupes de la prog, on pourrait se demander, nous y reviendront.)

Jour 1 : "Ils sont très noirs les nuages là-bas, non ?"

Le festival s'ouvre, merveille des merveilles, par Mars Red Sky, qu'on ne se lasse pas de voir et de revoir, encore et encore, surtout qu'aujourd'hui, le groupe a quelques nouveautés dans son sac à potions, profitons-en ! Rien à redire, les bordelais transpirent toujours autant la classe et se planquent, chose de plus en plus rare, derrière leurs compos. Tout pour la musique, comme disait l'autre. Donc, non, on ne va pas voir un concert de Mars Red Sky pour le show, mais bien pour ce son si particulier qu'ils cultivent depuis maintenant douze ans, psychédélique et lourd, aussi gras qu'il est aérien. Une bonne ouverture de la boutique.

Je ne vous direz pas qu'Au-dessus était en-dessous de tout, mais bon, je m'y suis ennuyé comme jamais, c'était plat et long, mais alors long. Question de goût, certainement, mais tout de même.

Not Scientists, au contraire, était frais et rigolo, rien d'étonnant avec deux anciens Uncommonmenfrommars à bord. Un concert bien fun, mais qu'on aurait préféré voir ailleurs que sur la grande scène. Leur cocktail punk mélo/emo avait le bon goût de la fin du millénaire dernier, quand l'emo se réinventait pour la dernière fois et que The Get Up Kids en étaient les rois. Un chouette moment !

Juste après, la Supositor Stage (quel nom) accueille les rois du Trashcore épicé keupon : Iron Reagan. Un petit moment qu'ils n'étaient venu par chez nous, justifiant le monde plutôt conséquent devant la scène. L'autre raison étant que la musique des cinq foufous se révèlent bien mieux en live que sur disques, où elle souffre parfois d'un côté un poil linéaire. Ici, que nini, ça va vite, ça joue carré, c'est rigolo, les titres s'enchaînent à une vitesse folle, le chanteur s'amusant à tenir les comptes assez régulièrement. Pas le temps de s'ennuyer, quelques tubes, tel le très efficace "Fuck The Neighbours" et le groupe s'en va sans qu'on ait eu le temps de dire "ouf". Un des pics de coolitude du fest, assurément.

Plus tard, Ange s'installe gentiment sur la Massey Ferguscène (quel nom bis) et c'est parti pour un voyage assez loin des terres métalliques, vers un passé foisonnant où le groupe mené par Christian Décamps était très haut placé sur le trône du prog à la française. Le groupe n'ayant jamais arrêté de tourner et sortir des disques, nous découvrons beaucoup de choses que nous ne connaissions pas et le chanteur impressionne la foule par sa voix toujours magique et sa présence ultra charismatique. Quelques moments de grâce plus tard, on sort de sous la tante sonnés et émus. Un concert vraiment spécial, au milieu du bruit et (bientôt) de la boue ! Toutes les générations s'étaient données rendez-vous sous la tante, pour voir si la bête bouge encore, et la réponse est plus que oui. Rappelons qu'Ange a sorti son premier disque en 1972, il y a 47 ans !! Une vie de musique et un concert d'une générosité rare. J'ai versé ma petite larme (pas la dernière du weekend), c'est dire.

Puis, tout à coup, Magma. Je n'avais jamais eu la chance de les voir, alors que le groupe fait partie de ceux que j'écoute depuis que gamin j'ai mis le doigt dans l'engrenage de la grande machine de la musique qui fait du bruit. Imaginez donc mon émotion, de voir, pas très loin de moi, Christian Vander finir de s'installer. Et pensez au fait que l'an prochain, le groupe fêtera ses 50 ans. Sinon, que voulez-vous que je vous dise ? Le concert était parfait. Magma était révolutionnaire en 1970, il l'est toujours aujourd'hui, après 50 piges passées sur un trône que nul n'a jamais pu lui prendre. La raison ? Personne n'a jamais boxé dans sa catégorie. Magma est plus fou, plus unique, plus technique, plus musical, plus rythmique, plus dense, plus magique, plus tripant que tout ce qui a été produit en France en cinq décennies. Et ils ont ouvert la voie à tout le monde. Tout simplement. Et donner des concerts comme celui-ci, après tout ce temps, n'est rien d'autre que la preuve du génie, et d'un type particulier, celui qui ne se dément jamais. LE concert du festival.

Le dernier concert du vendredi sera pour nous NOFX. Un groupe que j'adore (si, si) et que j'ai toujours envie de revoir, encore et encore, bien qu'ils soient de plus en plus rares en France. Sauf que. Mais. Alors bon. Oui... Non ! Je savais que Fat Mike aimait faire le con, qu'en festival, le groupe s'amusait surtout à tout faire sauf de la musique, mais là... Non. Alors oui, dès qu'ils jouent, c'est toujours aussi bon, oui, le groupe est encore une machine à tube punk mélo. Oui, c'est rigolo les blagues et les cascades. Oui, mais non. L'équilibre habituel conneries/musique n'était pas de la partie, tout était brouillon, bordélique. Trop bordélique, sentant le foutage de gueule.

Jour 2 : Et de la boue, sortit un Golem.

Plutôt que de passer notre vie dans la boue, mes camarades de chantier et moi-même avons préféré dormir et profiter d'un peu de confort. C'est ainsi que nous ne sommes arrivés que vers 19H20 sur le site pour profiter, frais et dispo, d'un concert de Sólstafir plutôt pas mal du tout, plein de tubes et d'émotions, même s'il est flagrant que les morceaux les plus récents sont bien faibles comparés à l'époque bénie des trois précédents albums. L'absence du batteur originel se faisant cruellement sentir. Un bon concert tout de même.

Dopethrone est tout ce dont vous avez besoin si vous aimez le gras, le sale, le sludge. Par contre, si vous aimez avoir avec ça, un minimum de finesse, un soupçon de quelque chose qui fasse la différence, il faudra repasser. Beaucoup trop de sauce, beaucoup trop d'épices, la recette est extrême, mais, au milieu d'un champ de boue, elle passe assez agréablement. 

On ne vous parlera pas ici de Trust, parce qu'on a eu d'autres choses à faire que d'aller les voir. Étonnant, tout de même, qu'un groupe comme celui-ci existe toujours, capitalisant éternellement sur les trois mêmes tubes, n'ayant rien produit de décent depuis des décennies.

Puis vint EyeHateGod et le Golem se mit à marcher. Le groupe de la Nouvelle-Orléans fait partie de ceux qui ont défini un genre, l'ont fait évoluer, perdurer et profitent de chaque concert pour remettre leur titre en jeu, tout déballer et exhiber fièrement leurs entrailles. Dans chaque genre, sous chaque étiquette qu'on utilise pour cataloguer la musique, se cache trois ou quatre groupes maximum qui sont au-delà de la comparaison. Il suffit de les voir sur scène, n'importe quand, cela se vérifie à chaque fois, pour se rendre compte qu'ils sont hors des modes, qu'ils portent une musique qui dépasse toutes les autres. Ils ne sont pas simplement talentueux, il s'exhale de leurs concerts quelque chose de plus, de différent, de magique et d'inquantifiable qui les rend uniques. EyeHateGod est clairement de ceux-là. Et ce concert nous l'a encore une fois rappelé. Un must de cool, de haine et de catharsis.

Jour 3 : Vieux trash über alles.

Après deux jours passés dans la boue, un peu de soleil se mit à faire sécher les cœurs et les esprits, le festival pouvait se terminer tranquillement avec, semble-t-il, beaucoup moins de monde (certains ont dû difficilement survivre au camping).

Je rêvais de voir Voivod depuis longtemps, depuis Jason Newsted (oui, j'ai grandi avec Metallica, c'est ainsi, on n'y peut rien), depuis que la passion de la SF m'a fait découvrir ce groupe par le biais de leurs pochettes d'albums absolument folles. Je n'ai pas été déçu, et cela m'a donné envie de me plonger plus avant dans leur discographie si originale. Voivod s'est inventé son propre genre, sa propre façon de faire, et le concert de ce dimanche après-midi nous a rappelé que l'humilité et la classe sont des critères grâce auxquels on reconnait les plus grands. Un des grands concert de cette édition.

Sacred Reich, cinq jours avant la sortie de son premier disque en vingt-trois ans, est venu nous rappeler pourquoi il était toujours debout après tout ce temps. Du trash efficace, brute, mélodique, et un sens du cool, des interventions entre les morceaux à l'opposée de ceux qui essaient de jouer les gros méchants. Un concert aussi joyeux que la musique était écrasante de rigueur. Des tubes, partout, et des nouvelles compos qui tiennent plus que la route. Une raison de plus de se jeter sur le nouveau bébé, Awakening, album d'un retour discographique qu'on n'osait plus espérer.

Napalm Death, oui, alors, bon, comme ça, après trois jours, de loin. Oui, oui, c'est toujours Napalm Death, ils ont tout inventé, ils ont tout traversé, tout essayé, ils sont toujours là. Barney tient toujours la boutique en donnant l'impression que sa vie en dépend. Il faut les avoir vu une fois dans sa vie ? Sûrement. C'est un classique, une référence, une borne. Mais, avec la fatigue, vue de loin, pas grand chose.

Cet article était garanti sans Gronibard et sans Henri Dès ajoutés.

Si toi aussi tu voudrais que l'été perdure inlassablement, sois cannibale !

31 janvier 2019

Interview Endless Floods



Endless Floods sortira le 15 février,  Circle The Gold, son nouvel album. Petite discussion par mails.

Pour commencer, vous sortez bientôt votre troisième album, pouvez-vous m'en dire plus sur sa création, sa production, sa sortie ?

Circle The Gold a été composé sur environ 2 ans. Direct après II, on a posé les bases de Circle... L'idée, c'était de pousser les idées abordées dans II plus loin. A savoir, essayer de remettre au cœur d'un album "heavy" le sentiment de temps long, d'espace, de montées et descentes, mais à une échelle longue. Une première version de Circle... a été enregistré en mars 2017 mais on était moyennement satisfaits de l'équilibre de l'ensemble. Après quelques mois de pause on a repris le travail de zéro et en mars 2018 on a réenregistré l'ensemble de Circle… sous la forme qui sort là. Comme on envisage Endless Floods comme un groupe qui produit pour avancer, apprendre en plus d'exorciser des envies variées, on a décidé aussi de pousser la production plus loin sur Circle..., notamment le chant et les couches sonores additionnelles. Repartir de zéro nous a poussés à passer quelques caps importants, notamment le fait d’enregistrer quelque chose qui aille au-delà de ce que la formule "power trio" pouvait nous permettre de faire techniquement. On est très content d'avoir fait ça. Le chant aussi a été envisagé différemment, ça nous trottait dans la tête depuis quelques temps et on a initié le travail sur Circle

Tu parles de changements de productions sur le chant, peux-tu m'en dire plus ? J'aimais beaucoup le chant sur "II" qui me semblait très original dans le contexte de votre musique car il me rappelait certains groupes de screamo avec un chant très tourné vers l'émotion. Faut-il s'attendre à quelque chose de différent sur "Circle The Gold" ?

Disons que ça faisait 15 ans que je chantais (hurlais) de cette manière. Ça a des avantages, comme la spontanéité, le "à vif" mais ça a aussi ces défauts me concernant. Le principal étant que je me défonçais la voix en 10 minutes... J'ai aussi senti que j'allais être limité en termes de proposition. J'ai donc juste travaillé un peu de mon côté et intégré de nouvelles choses. Pour autant j'aurais tendance à dire que l'émotion reste là. Après c'est sûr que c'est moins "Screamo", mais perso je me suis jamais méga retrouvé dans cette comparaison. Je conçois que mon chant ait pu être associé à ça, mais ça n’était pas volontaire de mon côté. 

Est-ce que c'était une volonté dès le début de la composition de ce nouvel album de rester sur un format de disque assez court ?

Non, on a juste joué les morceaux dans les longueurs qui nous semblaient adéquates. Je vois que l'album fait un peu moins de 40 minutes, mais ce qui nous importait le plus c'était le ressenti du temps plus que la longueur formelle. Parfois, 10 minutes semblent très courtes et parfois elles sont ressenties comme une heure... On s'est juste soucié de trouver un équilibre général. L'idée c'est d'encourager à se laisser aller mais aussi d'entretenir l'attention par le détail et la dynamique, aussi subtile qu'ils puissent être. Aussi, en rapport avec ces "objectifs", on en revient souvent à élaguer pour se concentrer sur l'essentiel. C'est un apprentissage de tailler dans la matière mais ça oblige à pas se reposer sur "la longueur" et chercher l'essentiel et le ressenti plutôt. On aurait pu s'embarquer dans un troisième morceau pour l'album, mais on avait déjà balayé pas mal d'ambiances sur les 2 et on a préféré en rester là et creuser ce qu'on avait. En plus, comme on est assez productifs, ça nous permet d'avoir du nouveau matos à bosser pour de futures sorties tout le temps.

Ce travail sur la dynamique et le ressenti du temps me semble très abouti sur "Seeds". J'aime particulièrement ce morceau et sa dernière partie où ton chant est très mélodique. De quoi parle ce morceau ?

Merci ! "Seeds" parle justement de ce besoin de temps plus long en général. De recul et de distance par rapport à des événements ou des problèmes. Je ne généralise pas ça à tout, il faut garder de l'instinctif et du spontané mais savoir accepter que tout ne se règle pas du jour au lendemain permet, il me semble, de mieux gérer sa frustration par exemple. Ce qui est intéressant c'est que c'est à l'image du morceau. Après la première version on a dû accepter que quelque chose ne marchait pas. Ensuite, ça nous a pris du temps pour identifier les problèmes, les évaluer et envisager des solutions. Même là, il a fallu du temps pour comprendre et intégrer où on pouvait aller avec ce morceau. Du coup, les paroles résonnent entre autre avec la genèse du morceau et avec sa forme actuelle, tout en évolution. Se remettre en question, envisager le changement et accepter le temps long.

Je crois savoir que vous avez accueilli un nouveau guitariste pendant la création de Circle The Gold ? Est-ce que ça a eu une influence sur votre façon de composer et d'appréhender le groupe ?

Alors oui, on travaille à quatre en ce moment après l'intégration de Jérôme en deuxième guitare/machines. Cependant Jérôme est arrivé après le processus d'écriture de Circle... On a commencé à discuter de son intégration avec lui vers la fin de la production de l'album. À ce moment-là, on avait déjà poussé nos ambitions un peu plus loin, au-delà de ce que le format à trois nous permettait. On sentait que pour assumer pleinement ce cap, notamment en live, c'était important d'avoir quelqu'un avec nous en plus. Jérôme, c'est le méga boss quand il s'agit de production, d'habillages et de textures. C'est un pote depuis longtemps, on a déjà tourné ensemble (il joue dans Year of no Light avec qui Monarch a tourné plusieurs fois) et on avait envie de faire de la musique ensemble aussi. C'est tombé à point nommé pour la suite du groupe. 

Du coup, est-ce qu'en live, vous réarrangerez certains anciens morceaux pour deux guitares ?

Oui, on est en train de travailler tout ça en ce moment. 

Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de monter Endless Floods ? 
Ce qui a lancé l'envie ce sont des références relativement classiques : Corrupted, Harvey Milk, Boris, Neurosis, Asunder, Earth, Melvins...

Merci à Stéphane Miollan pour ses réponses.

1 janvier 2019

Un top et tout va mieux


    Une année réduite à dix films, dix séries, quatre livres, huit concerts et vingt-cinq disques comme autant de balises de tout ce qui s’est passé entre, d’une vie qui va, toujours et malgré tout. Excellente année 2019 à toutes et tous les cannibales !

Disques :
-Hot Snakes : Jericho Sirens
-Superchunk : What A Time To Be Alive
-Messa : Feast For Water
-Youth Avoiders : Relentless
-Thalia Zedek Band : Fighting Season
-E : Negative Work
-Veuve SS : Traître à tout
-The Messthetics
-Bison : ST
-Setsuko : The Shackles Of Birth
-Grand Final : La Mort
-Mara Jade : Na Zlomeny srdce vedes
-Ken Mode : Loved
-Thou : Magus
-Bellini : Before The Day Has Gone
-Buñuel : The Easy Way Out
-Super Unison : Stella
-Birds In Row : We Already Lost The World
-David Byrne, American Utopia
-Harms Way : Posthuman
-Pig Destroyer : Headcage
-Portrayal Of Guilt : Let Pain Be Your Guide
-Autechre : NTS Sessions
-Akitsa : Credo
-Big’N : Knife of Sin

Mention Spéciale : David Byrne et son meilleur disque depuis très longtemps. Le retour de Hot Snakes avec un disque touchant de très près la perfection. Thalia Zedek et sa magie, deux fois dans le top disques, deux fois dans le top concerts. Encore !

Concerts :
-Blockheads, Motocultor, Saint Nolff
-The Young Gods, Motocultor, Saint Nolff
-Celeste, Motocultor, Saint Nolff
-E, Espace B, Paris
-Thalia Zedek, Olympic, Paris
-Iron Maiden, Bercy, Paris
-Coil Guns, Ken Mode et Birds In Row, Petit Bain, Paris
-Rance, Ulsect et Zhrine, Olympic, Paris

Mention spéciale : Des larmes devant les Young Gods au Motocultor, un concert magique, un voyage, une grande leçon. Le nouvel album sort en févier. Vite, vite, vite !!!

Livres :
-My Absolute Darling, Gabriel Tallent, Gallmeister.
-Ça raconte Sarah, Pauline Delabroy-Allard, Minuit.
-Un feu dans la plaine, Thomas Sand, Les Arènes.
-L’espace du rêve, David Lynch, JC Lattès.

Mention spéciale : My Absolute Darling, un premier roman aussi brutal qu’émouvant.

Films :
-La Douleur
-Phantom Thread
-Katie Says Goodbye
-L’île aux chiens
-Plaire, aimer et courir vite
-Au Poste !
-BlacKKKlansman
-Les frères sisters
-Nos Batailles
-En liberté !

Un souvenir au fond d’une salle de cinéma (le spoil est un mythe) :
La scène finale de Katie Says Goodbye, tout est perdu pour l’héroïne, elle n’a plus rien, elle peut donc tout recommencer et tout redevient alors possible.

Séries :
-Bojack Horseman, saison 5
-Le bureau des légendes, saison 4
-Kidding, saison 1
-Forever, saison 1
-Coin-coin et les z’inhumains
-Sharp Objects, mini-série
-The Deuce, saison 2
-The Haunting of Hill House, saison 1
-Lodge 49, saison 1
-Killing Eve, saison 1

Mention spéciale : The Deuce, pour ses acteurs, sa narration et sa BO, quasiment un personnage à part entière de ce portrait du New York nocturne de la fin des 70’s.

Soigne ton foie et sois cannibale !!!