Ce message est une réponse à une amie qui se plaint que je n'écris pas assez souvent sur mon blog... Donc pour lui donner tort et aussi montrer mon attachement à mes lectrices de l'autre sexe (bon, elles ne sont que deux mais quand même), je propose aujourd'hui une chronique spéciale féminité.
Alors ouvrez Deezer ou Myspace, branchez votre casque, cessez toute activité. J'ai à cœur de vous parler de trois artistes aux chants féminins et aux sons electro intelligents.
Tout d'abord Fever Ray, de son vrai nom Karin Dreijer Andersson, dont le calme et les sonorités electro-tribales enchantent mes insomnies hivernales. Sa voix vous envoûte pour vous emmener au travers de dédales faits de boucles synthétiques riches et variées. Ça ressemble à ce que pourrait peut-être faire Björk si elle n'était pas sponsorisée par Apple. Certains moments me font aussi penser à Dead can dance, ses percussions répétitives et ses envolées spectrales.
Après les contrées nordiques, Zola Jesus, une toute jeune russe. En septembre est sorti son troisième album intitulé Conatus. Là, on est clairement sur un terrain plus expérimental que pour Fever Ray. La demoiselle impressionne par sa voix qu'elle utilise comme un véritable instrument, jouant tantôt avec la mélodie ou avec les rythmes pour créer des ambiances parfois glaciales. Habillée par des lignes de synthé lyriques et des boucles rythmiques denses, sa musique devient parfois bruitiste dans des pics de tensions presque noise. Cela ne doit surtout pas te faire peur ami lecteur, l'important restant toujours la mélodie et l'émotion.
Une française pour finir. Clytem Scanning nous vient de Rennes et pour ceux à qui ça rappelle quelque-chose, elle était la chanteuse de Shane Cough. On est ici en territoire beaucoup plus electro-rock avec la présence sur la plupart des titres d'une guitare électrique et de sons plus distordus et sauvages. On pense parfois à Nine inch nails mais cette influence est bien intégrée et ne pèse jamais (de toute façon c'est assez compliqué de faire ce style de musique sans faire penser à NIN). Ce qui fait la différence, c'est la richesse des arrangements et des sons crées pour, du coup, un résultat jamais redondant ou ennuyeux.
Un dernier conseil : Les musiques de ces trois demoiselles demandent plus qu'une oreille distraite pour vraiment révéler leur charme et leur profondeur donc, si à la première écoute vous trouvez cela un peu difficile d'accès, acharnez-vous. Cela en vaut grandement la peine.