Depuis le temps que j'espérai pouvoir
voir Bâton Rouge sur scène, qui plus est accompagné pour
l'occasion de Torino, l'autre groupe du bassiste Gwen : le
rendez-vous de ce vendredi 4 juillet semblait immanquable. Et
pourtant...
Le concert qui devait se dérouler à
la Mécanique Ondulatoire dans le 11e me donnait une bonne occasion
d'aller traîner autour de Bastille avec quelques amis. Finalement,
un fâcheux dégât des eaux a forcé les organisateurs à trouver un
autre lieu, un bar juste derrière le périph' à Bagnolet. Le temps
de boire quelques verres rue de la roquette et de prendre le métro,
nous arrivons dans un petit endroit. Il fait chaud très chaud, il
n'y a pas beaucoup de monde mais qu'importe, ceux qui sont là le
sont pour une bonne raison.
23h. Le temps de s'assurer que nous
n'arrivons pas trop tard et de commander une bière, Bâton Rouge
commence à s'installer. Je suis un peu déçu d'avoir louper Torino
dont le premier EP n'en finit pas de tourner sur ma platine. Les
premier accords résonnent et déjà la chaleur et l'alcool ne sont
plus qu'un mauvais souvenir. Le set mélange avec équité les
morceaux de Fragments d'eux-mêmes et de Totem, le
petit dernier. L'ambiance est chaleureuse, le groupe humble et dans
la petite foule qui l'entoure, on surprend quelques visages souriants
ou en train de scander des bribes de paroles. Le temps court après
lui-même, il est déjà l'heure de la fin. À
la demande de quelques voix, le groupe joue un dernier morceau. Ce
sera « Sur un banc » dont le refrain est repris en chœur
par tous. Une dernière bière, quelques paroles échangées avant de
repartir, un vinyle sous le bras.