13 novembre 2011

requiem for a Dream Theater

Il était une fois une bande de potes qui se sont rencontrés dans une prestigieuse école de musique. Ils étaient jeunes, ils avaient tous du talent, ils avaient les dents blanches et ils aimaient le prog. (Ça c'est de l'introduction ou je ne m'y connais pas!). Les années passent, le groupe reste et finit par sortir son premier album en 1989 (When Dream and day unite), puis ils changent de chanteur. C'est là que pour moi commence véritablement l'aventure de Dream Theater puisque c'est bien d'eux qu'il s'agit. Ce nouveau chanteur (James LaBrie) complète le line-up constitué alors de Mike Portnoy à la batterie, John Petrucci à la guitare, John Myung à la basse et Kevin Moore aux claviers.

1992, le groupe sort l'album Images and Words, c'est le premier d'une longue série de succès (10e au Billboard). Le style du groupe, un metal progressif ultra mélodique et terriblement technique prend sur ce disque sa forme matricielle. Un son reconnaissable entre tous est né, chant épique haut perché, cassures rythmiques et lignes de clavier sans fin seront la marque de fabrique du groupe.

Le groupe enchaine ensuite les disques, Awake (1994), Falling into Infinity (1997), Metropolis part 2 : Scenes from a memory (1999), Six Degrees of inner turbulence (2002), Train of thought (2003) puis Octavarium (2005), Systematic Chaos (2007), Black Clouds and silver linings (2009) et enfin A dramatic turn of events (septembre2011). Il ont également sorti l'EP A Change of seasons en 1995 (plutôt dispensable) et cinq albums live. Score, le dernier en date est un triple CD avec plus de 2H30 de musique!

Alors oui, y a du boulot pour ne pas se perdre dans tout ça. Mais comme souvent il y a plusieurs albums parmi la masse qui sortent du lot, qui ont fait avancer le groupe d'un bond ou qui sont juste chers à mon cœur de blogger ô combien subjectif. En fait, il y en a trois (sur onze albums studio c'est plutôt une bonne moyenne) qui, de mon avis, sont largement au-dessus et ont même une sorte de statut de classiques inattaquables.

D'abord Awake, album dense, pas vraiment facile d'accès mais véritablement addictif. Composé de onze titres oscillants entre cinq et onze minutes, pour moi l'album le plus prog du groupe.

Ensuite, et sur la deuxième place du top 3, Metropolis part 2. Cet album se démarque en premier lieu par son concept riche basé sur l'idée de mémoire et de meurtre et inspiré du film Dead again, chacun des titres formant une scène d'une histoire en deux actes. Au niveau musical, l'album est ponctué de titres aux refrains parfaits, aux mélodies simples mais jamais niaises ou commerciales. Avec pour chacun des morceaux au moins un point fort (un rythme, un pont ou un solo qui font mouche), Metropolis part 2 est un de ces disques vers lequel on aime revenir souvent, pour s'y perdre ou retrouver ce qui nous plait.

Avec le disque suivant, Six Degrees of inner turbulence, le groupe fait encore mieux. Sur le papier, ça fait déjà rêver... Un double album, dont le deuxième CD n'est qu'un long morceau de quarante-deux minutes découpé en huit plages. De longs, très longs titres constituent cet album jamais ennuyeux, jamais pompeux, les seuls qualificatifs venant à l'esprit étant "richesse", "virtuosité", "inspiration". Ces morceaux sont beaux, complexes, mais, chose parfois rare chez Dream Theater, toujours accessibles. Jamais auparavant, le groupe n'avait su être si pertinent sur la durée totale d'un disque et celui-ci dure plus d'une heure et demie!! Une véritable apogée pour le groupe qui n'arrivera jamais à faire mieux par la suite.

PS : En 2010, le batteur Mike Portnoy quitte le groupe. Sur le dernier album, A Dramatic turn of events, son remplaçant est Mike Mangini, connu pour son travail avec Annihilator, Extreme ou encore Steve Vai. La différence dans le son du groupe? Pas vraiment flagrante, tout ayant apparemment été fait pour qu'il fasse perdurer le style de Portnoy.

Stay Cannibal!

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7 novembre 2011

lofofora mon amour

Oui oui je continue à publier des articles avec des titres vraiment moches à base de références cinématographiques tirées par les poils du cul. Enfin même si ce titre n'est pas top, c'est quand même bien les films d'Alain Resnais surtout quand ils sont scénarisés par Marguerite Duras. Mais je m'égare, le sujet de ce post n'est pas le cinéma mais l'amour. Quoi? Si si, l'Amour! Enfin, lofofora mais c'est pareil. Je ne vais pas vous parler ici de ma grande admiration pour la musique et l'esprit de ces types pas plus que vous faire de gigantesques déclarations sur la longévité, l'intelligence des textes, la variété des sons et la classe sur scène qu'ils ont et auront surement jusqu'à leur mort. Ce serait de toute façon trop subjectif (c'est peu de le dire).

Non, le sujet sera plutôt ici leur nouvel album puisque nouvel album il y a. Alors on commence par l'emballage, du vinyle puisque les CDs c'est un peu de la merde, et pour une fois que le petit dernier sort sur ce format on ne boude pas (pas trop) son plaisir. Pas trop, car même si le gatefold a de la gueule, on aurait aimé un petit insert avec les paroles. Sinon l'artwork est plutôt classe bien que sobre.

La musique! Déjà je précise que j'avais été un peu déçu par les deux derniers albums et surtout par Mémoire de singe avec ce son si chirurgical qu'il en était trop froid (ce mix de la voix...glagla). Mais alors là mes enfants, planquez vos petites soeurs! Le mixage est gras de chez gras, ça saigne de partout, c'en est jouissif. Alors, une fois rassuré sur l'emballage et le son, penchons-nous sur la musique. Bah c'est du brut de chez bourrin et ça fait bien plaisir, le tempo est souvent assez lent, avec presque un petit côté sludge. Le nouveau batteur est pour moi bien meilleur que l'ancien, qui par trop de technique perdait un peu en efficacité, alors que là les parties rythmiques tout en groove vont toujours à l'essentiel sans être trop simplistes.

Les textes de Reuno sont toujours aussi bien écrits, intelligents et concernés (tout ça) mais moins direct que sur Mémoire de singe (décidément je l'aime moins lui) et demandent donc plus d'attention. Les titres qui après quelques écoutes ont retenus mes oreilles sont Cannibales (forcément), Utopiste, Le visiteur et Un Mec sans histoire. Pourquoi? Les textes d'abord, même s'ils ne sont pas meilleurs que les autres, sont plus immédiats. Ensuite les mélodies vocales (oui oui) sont impressionnantes d'originalité.

Résultat? Eh ben ma bonne dame! En y réfléchissant je n'avais pas entendu un aussi bon album des lofos depuis Le Fond et la forme (2003 : 9 ans quand même!). Pour moi, Monstre ordinaire se rapproche de Peuh et Dur Comme fer qui sont les tout meilleurs disques du cactus magique, c'est dire...
En bonus un petit cadeau... Le split deux titres avec Kabal qui je pense est super dur à trouver sur CD.
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