30 août 2012

Videodrome

  Vous allez sûrement vous demander quel groupe j'ai associé à ce superbe film de David Cronenberg qu'est Videodrome ? La réponse est loin de tomber sous le sens puisque aujourd'hui je parlerai du groupe de pop indé Pinback. Pinback est beau, Pinback est sensible autant que Videodrome est dérangeant et fou.

Oui, mais voilà, pour ceux qui ne connaissent pas le film, videodrome est une tumeur qui rend les gens fous, dépendants à une série de vidéos. Dès le premier visionnage d'une vidéo du programme, des symptômes apparaissent : hallucinations, addictions. Il en va de même avec Pinback. J'ai écouté ce groupe pour la première fois il y a moins d'un mois, rien que le clip d'un titre issu de Autumn of the seraphs. Depuis j'ai acheté ce dernier, téléchargé d'autres albums parce que je ne pouvais pas attendre pour en écouter plus. Il a suffit de ce premier clip pour que je devienne fou de ce groupe, que j'en parle à mes amis, à mon chat (?).

Pinback c'est une idée toute simple mais poussée dans ses limites : de la mélodie, encore de la mélodie. C'est le groupe par excellence dont on peut aimer la musique dès les premières secondes d'écoute. Le plus terrible dans tout ça, c'est que ça marche avec tous leurs titres. Pire, à chaque écoute renouvelée, l'effet de surprise passé, chaque titre possède encore ce côté attractif. Je crois tenir le groupe dont je peux écouter chaque chanson cinquante fois d'affilées, avec un plaisir toujours renouvelé.

Le secret ? Deux voix qui se répondent, s'entremêlent, belles mais jamais sirupeuses, chaudes. Surtout, dans chaque morceau, il y a des gimmicks mélodiques dans tous les coins, chaque écoute apporte une découverte. Cette musique est directe, elle touche au but simplement mais, comme si chaque morceau était fait de plusieurs, on la découvre encore et encore, c'est chaque fois nouveau et chaque fois meilleur parce qu'on retrouve ce que l'on aime, couplé à ce que l'on découvre. Et je pense que ça n'a pas de fin. On ne finit pas de découvrir une chanson de Pinback, ce sont des magiciens, des orfèvres, que voulez-vous.

Sans aucune exagération (vous me connaissez...), ce groupe change mon quotidien. Pour commencer, ça donne de l'espoir de voir la tête du guitariste, il est gros, il est poilu et il s'habille comme moi le dimanche quand je reste devant mon ordi à comater. Lorsque je marche dans la rue, écoutant Summer in abaddon, il m'arrive de sourire bêtement, de trouver les gens beaux. Pinback déplace de telles montagnes mélodiques, le fait avec tant de grâce, de finesse, que tout parait possible.

C'est drôle car je connaissais le groupe de nom depuis dix ans, et je n'avais jamais eu la curiosité d'écouter. Je pensais que c'était un groupe de pop indé parmi d'autres. Finalement c'est LE groupe de pop intelligente. Je suis content de m'être réservé cette surprise musicale sans le savoir. Quand je pense que cela ne fait qu'un mois que j'écoute ce groupe, j'ai déjà oublié ce que c'était que d'écouter de la musique sans connaitre Pinback. Étais-je heureux avant cela? Certainement, mais je crois que j'attendais ce groupe sans en avoir conscience.

Je sais maintenant pourquoi je suis cannibale, pour ne pas passer à côté de groupe comme Pinback. C'est la rentrée alors, entre deux courses pour acheter des cahiers, un nouveau sac à main, un costard ou que sais-je encore, arrêtez vous trois petites minutes, écoutez n'importe quelle chanson de Pinback et soyez content d'être là. Le nouvel album s'appelle Information retrieved et sort le 16 octobre prochain, je vous en parlerai forcément. En attendant soyez curieux, cannibales et aimez le mange-disque sur Facebook.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire