13 octobre 2012

Le Patient anglais

J'ai eu quelques difficultés à me mettre d'accord avec moi-même pour ce post. Je voulais faire quelque-chose sur l'intégrale de Blur, parler de chaque album, que ce soit exhaustif, complet. J'ai donc réécouté chaque LP avec attention et je n'ai trouvé des choses à dire que sur The Great Escape. Il est vrai que la période où j'écoutais beaucoup ce groupe est assez loin derrière moi et, à part ce disque, je ne trouve plus véritablement de plaisir à écouter Blur.

Il y a bien quelques titres, disséminés ici ou là, comme "Tender" sur 13 ou "For Tomorrow" sur Modern life is rubbish. Parklife a tout du bon album mais je le trouve assez bordélique, partant dans tous les sens malgré la présence de nombreuses très bonnes chansons. Cela ne me dérange pas de réécouter l’éponyme mais en faisant cela j'ai parfois l'impression d'entendre le disque d'un autre groupe que Blur.

Après avoir dis tout cela, vider mon sac de gentillesses (!) sur tout une discographie comptant tout de même sept disques studios, je peux vous parler l'esprit léger de mon disque préféré du groupe londonien : The Great escape. Quand je dis que c'est mon disque préféré de Blur, c'est un léger euphémisme, j'écoute cette galette avec le même plaisir depuis dix-sept ans. Ah j'avais tout juste dix ans, la vie m'était offerte comme un gros bonbon que je suçais chaque jour avec chaque fois plus d'avidité (hum hum).

C'est simple, sur les seize morceaux que compte l'album, il n'y a rien à jeter, plutôt une collection de tubes imparables. Citons en vrac "Stereotypes", "Country House" et son refrain parfait, "Best Days", "It could be you" et son énergie joyeuse, "He thought of cars" et ses couplets qui dressent mes poils de barbes d'émotion contenue (ah la la)... Je m'arrête là car je pourrai parler de chaque titre, de leurs trouvailles mélodiques à foison, des textes tour à tour acides, drôles ou simplement beaux et mélancoliques. Ce disque est simplement le plus réussi et complet de Blur, certainement même de toute la scène britpop de l'époque. Ouais carrément!

Une chose qui me frappe toujours en écoutant le disque d'une traite, c'est l'ambiance positive qui s'en dégage. Ce disque donne envie de marcher au soleil, de sourire, il donne la patate. Attention ne me faites pas dire ce que je n'ai même pas pensé : Positif ne veut pas dire niais ou naïf, il y a assez de matière dans les textes pour comprendre que ce n'est pas juste une collection de chansons pour boire des cocktails au bord d'une piscine, en flattant la croupe ferme de filles en bikini. Il se dégage juste une impression, comme si le groupe avait décidé de se permettre beaucoup de choses tout en ayant une vision claire de ce que devait être leur album. Les superbes cuivres sur "Fade Away" en sont une jolie preuve, il faut oser ce genre d'arrangements casse-gueules et c'est ici tellement bien fait que, si ça ne choque pas, ça ferait même plutôt vraiment classe.

De classe à classique il n'y a que quelques phonèmes et je franchis le pas sans douter! Je pense que The Great escape est le disque de Blur dont on se souviendra dans 50 ans, quand les ordinateurs eux-mêmes seront dématérialisés et que je militerai pour ma platine vinyle devant mes petits enfants médusés par cette pochette aux couleurs si vives et brillantes. Tout comme le disque qui se cache derrière. Un classique, je vous le dis.

Écoutez de la musique, soyez curieux et cannibales!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire